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Le patrimoine

La Chapelle de Bonson du XIIème siècle

Notre Dame de Bonson – Vue aérienne

Bonson n’a jamais connu ni seigneurie ni château fort. C’était, à l’origine, un petit village d’agriculteurs répartis dans des maisons éparses au milieu des champs et dans six hameaux dont celui de Lurieu, seule « Terre », citée dans les parchemins.

Cette « Terre » était la propriété de la famille Gonyn dont divers membres ont appartenu à l’armée, au clergé, et à la magistrature au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.

Le nom de Bonson est cité pour la première fois dans des titres de propriété en 1092 et en 1224, Bonson est une paroisse de la ville de Saint-Rambert. Au cours des siècles, Bonson s’est orthographié Bonsonis, Bonzeus, Bochon, Benezon etc.… et il est très difficile de trouver une étymologie à ce nom si ce n’est celle de « Bonus Sonus » (Bon et doux son des poneys).

En 1292, Bonson est désignée comme étant paroisse. La chapelle est desservie par un chapelain, prêtre séculier, nommé par le prieur de St Rambert. Ce modeste édifice était connu dans tout le Forez comme lieu de pèlerinage où la Vierge abritée dans la chapelle était vénérée depuis le Moyen-Age.

L’édifice, très simple, daté en partie de la fin du XIème siècle, remanié au XVème et XVIème siècles, est un rare témoin médiéval de la commune.

Il est composé d’une nef flanquée de trois chapelles latérales et d’un chevet à pans coupés reconstruit en 1866. On y accède par un portail voûté en plein cintre surmonté d’un clocher-mur à deux baies que de nombreuses chapelles rurales du Forez de la même époque déclinent en diverses variations stylistiques.

Des travaux de rénovation ont été effectués en 2004. En mai 2002 la vierge du XVème siècle a été dérobée. A ce jour elle n’a pas été retrouvée. Grâce au don d’un mécène qui a souhaité garder l’anonymat, une œuvre de l’artiste Michel GRANGER figure à présent dans la chapelle. Elle représente une vierge à l’enfant sculptée sur un support de verre : transparence de l’objet, cavité épousant la silhouette révélée par la lumière, choix du verre rappelant le vitrail, tous ces éléments évoquent la statue disparue mais sans se substituer à elle.

La chapelle est ouverte tous les jours de 9h à 18h30 (du 1er avril au 31 octobre) et de 9h à 17h (du 1er novembre au 31 mars) et accueille son pèlerinage le 1er dimanche de septembre.

Pour des visites guidées contacter :

OFFICE DE TOURISME LOIRE FOREZ AGGLOMERATION

Maison du Tourisme de Montbrison : 04.77.96.08.69

Maison du Tourisme de St Just St Rambert : 04.77.52.05.14

Email : contact@loireforez.fr   Site internet : www.loireforez.fr

Photo de la Vierge qui a été volée

La Madone de Bonson

La Madone de Bonson est une œuvre sculptée dans un tronçon de bois dur et noirâtre, poirier ou tilleul. Elle mesure 29 cm de hauteur.

La Vierge porte une couronne adhérente à la tête, avec bandeau très saillant, uni et surmonté de denticules dépourvues de fleurons. Le front est haut et découvert, le visage est ovale et montre des traits emprunt d’une amabilité mêlée de tristesse ; sous des sourcils bien arqués, le nez est droit et fort ; les lèvres, bien dessinées, esquissent un sourire dont la douceur se marie à la pitié.

Une abondante chevelure disposée en nattes nombreuses est répandue, non seulement sur les épaules de la Vierge, mais encore sur ses bras.

Le corsage de la robe est collant et laisse la gorge libre, dans une échancrure carrée aux angles arrondis. La robe elle-même est longue, chargée de plis droits et pressés. Elle recouvre les pieds de la Madone et reçoit, au bas et dans l’ampleur même de ces plis, où elle a été creusée, une custode (petite boite contenant l’hostie portée aux mourants) de 4 cm de côté qui sous une glace de même dimension laisse voir une relique. Cette relique est un morceau de toile blanche, fine, que les pêcheurs vénéraient comme ayant appartenu au saint suaire de la Vierge. On lit sur le morceau de toile lui-même, où elle est écrite à l’encre noire et avec l’orthographe de l’époque, cette légende : DU SUAIRT DE NOSTRE DAME

La Madone de BONSON est peinte. Elle doit être datée de la seconde moitié du XVème siècle ou éventuellement du XVIème siècle.

Il est impossible de dater l’origine du pèlerinage à la Madone miraculeuse de BONSON, mais on peut croire qu’il est contemporain de l’édification de la chapelle.

Les jeunes épouses y allaient pour consacrer à la mère de Jésus l’enfant qu’elles portaient dans leur sein. Elles venaient déposer aux pieds de la bonne Madone, les petits enfants malades. De même les adultes se hâtaient vers la chapelle pour solliciter leur guérison.

Les laboureurs priaient pour obtenir la fertilité des champs et la cessation des fléaux qui s’abattaient sur eux. Mais ce que recherchaient les pèlerins pour la guérison des malades, c’était la robe portée par la statuette.

Bonson n’a jamais connu ni seigneurie ni château fort. C’était, à l’origine, un petit village d’agriculteurs répartis dans des maisons éparses au milieu des champs et dans six hameaux dont celui de Lurieu, seule «Terre», citée dans les parchemins.
Cette «Terre» était la propriété de la famille Gonyn dont divers membres ont appartenu à l’armée, au clergé, et à la magistrature au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.

Chapelle Notre Dame de Bonson

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